Le renouvellement de la convention collective 2003 est laborieux. L’APIGQ ne souhaite pas aborder les aspects salariaux tant qu’elle ne disposera pas de toutes les recommandations du Comité sur le maintien des relativités salariales. Le dépôt sera effectué en mars 2005. Une rencontre de négociation est fixée pour le début du mois de mai. Sans aucun avis préalable, la rencontre du 18 mai débute par un changement de porte-parole patronal. Comme par hasard, le nouveau porte-parole patronal n’a pas pu prendre connaissance de nos demandes. Tout au cours de cette négociation, le gouvernement agira de cette façon empreinte de mauvaise foi. La première rencontre aura lieu le 22 juillet. Le gouvernement ne reconnaîtra jamais qu’il ne peut embaucher des ingénieurs d’expérience avec les salaires offerts. Il nie qu’il y a une pénurie d’ingénieurs. Cette pseudo-négociation se terminera le 15 décembre 2005 par une quatrième loi spéciale, la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public, appelée communément loi 43 ou projet de loi 142 et par un maigre 8 % sur une période de près de 7 ans.
L’APIGQ porte plainte, comme plusieurs autres syndicats, pour mauvaise foi contre le gouvernement auprès de la Commission des relations de travail. Celle-ci lui donnera raison le 30 janvier 2012. L’APIGQ invite le gouvernement, en vain, à négocier plutôt que d’aller en appel. La Cour supérieure cassera cette décision le 10 janvier 2013. La Cour d’appel refusera à la partie syndicale d’en appeler le 3 avril 2013.